Le TJM freelance est le taux journalier moyen qu’un travailleur indépendant facture à ses clients pour ses prestations.

Cette donnée est la base de la rentabilité d’une activité freelance et détermine directement le niveau de revenus nets perçus.

Maîtriser le calcul de son tarif journalier permet d’établir une stratégie tarifaire cohérente tout en garantissant un niveau de vie satisfaisant.

Notre outil de simulation pour estimer son TJM

Méthodes de calcul du TJM freelance et conversion en salaire net

Formule de base pour calculer son TJM

Calculer son TJM freelance repose sur une formule simple qui intègre plusieurs variables financières. La méthode consiste à diviser le montant total des revenus souhaités par le nombre de jours facturables dans l’année.

La formule de base s’exprime ainsi : TJM = (Salaire net souhaité + Charges sociales + Frais professionnels) / Nombre de jours facturables. Cette méthode garantit une couverture complète des coûts et des objectifs de revenus.

Étapes détaillées du calcul avec exemple concret

Le processus de calcul se décompose en plusieurs étapes méthodiques. D’abord, le freelance définit son objectif de salaire net mensuel, par exemple 3 500 euros.

Ensuite, il estime ses charges sociales selon son statut juridique. En micro-entreprise, les charges sont d’environ 22% du chiffre d’affaires pour les prestations de service, tandis qu’en EURL ou SASU, elles atteignent 45% à 50%.

Les frais professionnels incluent le matériel informatique, les logiciels, les déplacements et la formation continue. Ces coûts s’élèvent généralement entre 300 et 800 euros mensuels selon l’activité.

Le nombre de jours facturables est un paramètre déterminant. Un freelance travaille en moyenne 18 jours par mois, soit 216 jours par an, en déduisant les congés, la prospection commerciale et les périodes creuses.

Exemple concret : Pour un objectif de 3 500 euros nets mensuels, avec 45% de charges (1 575 euros) et 500 euros de frais, le montant mensuel à couvrir atteint 5 575 euros. Avec 18 jours facturables, le TJM s’établit à 310 euros par jour.

Passage du TJM au salaire net après charges et impôts

Convertir le TJM en salaire net nécessite de déduire successivement les charges sociales, les frais professionnels et l’impôt sur le revenu. Cette transformation révèle le pouvoir d’achat réel du freelance.

Prenons l’exemple d’un TJM de 450 euros sur 20 jours mensuels, générant 9 000 euros de chiffre d’affaires. Après déduction de 40% de charges (3 600 euros) et 600 euros de frais, le revenu avant impôt s’élève à 4 800 euros.

L’impôt sur le revenu varie selon la tranche marginale d’imposition. Pour un célibataire sans enfant, la conversion du brut en net suit des barèmes précis qui impactent le calcul final. Avec un taux marginal de 30%, l’impôt est de 1 440 euros, laissant un salaire net de 3 360 euros.

Grille des TJM moyens par secteur et niveau d’expérience en 2025

TJM par métier du développement web au consulting

Les TJM moyens varient considérablement selon les spécialités et reflètent la demande du marché. Le développement web affiche des tarifs attractifs, particulièrement pour les technologies récentes.

Le consulting stratégique et la cybersécurité dominent le classement avec des TJM pouvant dépasser 1000 euros pour les profils seniors. Ces spécialités bénéficient d’une forte demande et d’une offre limitée de compétences.

Impact de l’expérience et de la localisation sur les tarifs

L’expérience professionnelle influence directement le niveau de TJM pratiqué. Un freelance avec 10 ans d’expérience facture généralement 60% à 80% de plus qu’un débutant dans le même domaine.

La localisation géographique crée des écarts importants de tarification. Paris concentre les TJM les plus élevés avec des développeurs web facturant 600 euros par jour, contre 450 euros en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Lyon, Toulouse et Nantes émergent comme des marchés dynamiques où les TJM progressent rapidement. Ces métropoles attirent de nombreuses entreprises technologiques qui acceptent des tarifs élevés pour des compétences rares.

Facteurs qui influencent la fixation du TJM

Plusieurs éléments déterminent le niveau de TJM qu’un freelance peut pratiquer sur le marché. La rareté des compétences est le premier facteur de différenciation tarifaire.

Voici une liste des principaux facteurs à considérer pour établir son tarif journalier :

• Les certifications professionnelles et les formations spécialisées justifient des tarifs premium. Un développeur certifié AWS ou Azure facture 20% à 30% de plus qu’un profil généraliste.
• La durée des missions influence également la tarification. Les missions courtes de moins de 3 mois nécessitent un TJM majoré de 10% à 15% pour compenser l’instabilité et les coûts de prospection.
• Les références clients et les recommandations consolident la crédibilité tarifaire. Un portfolio de projets réussis chez des grands comptes autorise des négociations à la hausse.
• La capacité à intervenir en anglais ou dans des environnements internationaux ouvre l’accès à des missions mieux rémunérées. Cette compétence linguistique peut augmenter le TJM de 15% à 25%.

Optimisation du statut juridique pour maximiser ses revenus nets

Comparaison micro-entreprise vs EURL/SASU pour le calcul des charges

Le choix du statut juridique impacte directement le niveau de charges sociales et fiscales. La micro-entreprise séduit par sa simplicité administrative mais limite le chiffre d’affaires à 77 700 euros annuels pour les prestations de service.

En micro-entreprise, les charges sociales s’élèvent à 22% du chiffre d’affaires, auxquelles s’ajoute l’impôt sur le revenu calculé sur le bénéfice. Ce régime convient aux freelances débutants ou à temps partiel.

L’EURL et la SASU proposent plus de flexibilité mais génèrent des charges plus élevées. Les cotisations sociales atteignent 45% à 50% de la rémunération, compensées par une meilleure protection sociale et des possibilités d’optimisation fiscale.

Ces sociétés permettent de déduire davantage de frais professionnels et d’étaler la rémunération sur plusieurs exercices. La constitution de réserves facilite la gestion des périodes creuses et le financement des investissements.

Stratégies pour augmenter son nombre de jours facturables

L’optimisation du nombre de jours facturables est un levier majeur d’augmentation des revenus. La diversification de la clientèle réduit les risques de périodes creuses entre les missions.

Planifier les missions permet d’enchaîner les contrats sans interruption. Cette méthode nécessite de démarrer la prospection 2 à 3 mois avant la fin de chaque mission en cours.

Les partenariats avec d’autres freelances créent des opportunités de sous-traitance mutuelle. Ces collaborations permettent de répondre à des appels d’offres plus importants et de maintenir l’activité pendant les congés.

Les outils de gestion comme FreelanceStack.io améliorent la facturation et le suivi client. Ils libèrent du temps pour les activités facturables.

La spécialisation dans des niches techniques réduit la concurrence et facilite la fidélisation client. Cette stratégie permet de facturer des TJM plus élevés sur des missions récurrentes.

Conseils pour négocier et justifier son TJM auprès des clients

La négociation du TJM repose sur une préparation rigoureuse et une argumentation factuelle. Le freelance doit documenter ses réalisations passées et quantifier la valeur apportée aux clients précédents.

Pour justifier son tarif, il est utile de se baser sur les éléments suivants :

• Présenter un portfolio détaillé avec des résultats mesurables consolide la crédibilité tarifaire. Les témoignages clients et les études de cas démontrent concrètement l’expertise du prestataire.
• Analyser les tarifs du marché permet de positionner son TJM de manière cohérente. Cela évite les écarts trop importants qui pourraient compromettre la négociation.
• La proposition de valeur doit mettre en avant les bénéfices spécifiques pour le client, en insistant sur le retour sur investissement et les gains de productivité.
• Les modalités de paiement influencent la négociation tarifaire. Un paiement comptant ou à 30 jours peut justifier une remise, tandis que des délais étendus nécessitent une majoration du TJM.
• Être flexible sur la durée et les conditions d’intervention facilite l’acceptation du tarif proposé et renforce la relation client pour favoriser les missions récurrentes.